La philosophie de la médecine d'Auguste Comte
vaches carnivores, vierge mére et morts vivants
- ISBN: 9782130559412
- Editorial: PUF. Presses Universitaires de France
- Fecha de la edición: 2009
- Lugar de la edición: Paris. Francia
- Colección: Science, Histoire et Société. Travaux et Recherches
- Encuadernación: Rústica
- Medidas: 22 cm
- Nº Pág.: 242
- Idiomas: Francés
Auguste Comte, l'inventeur du " positivisme ", n'est pas un philosophe positiviste des sciences comme les autres. L'importance qu'il accorde à l'histoire des sciences, sa critique de la " méthode " et du " psychologisme ", son attention à la diversité et à l'irréductibilité des sciences, ses objectifs politiques annoncent bien plutôt une pensée post-positiviste ", illustrée par Georges Canguilhem ou Michel Foucault. De même l'inspiration biologique et médicale du système comtien est particulièrement moderne. La biologie sert de modèle à la sociologie, avec les notions d'organisme et surtout de milieu. Avec la philosophie comtienne de la " médecine synthétique ", le cerveau devient pour la première fois un objet philosophique à part entière. Et la politique de l'avenir est décrite comme une " biocratie ", une politique de la vie et de la santé, que Comte résume en trois " utopies positives " : longévité indéfinie, " vaches carnivores " et " Vierge Mère ", c'est-à-dire pro-création artificielle. Comte est enfin le fondateur d'une religion étrange, organisée autour d'un véritable culte des morts, censés " gouverner les vivants ", qui inspira aussi bien Barrès qu'aujourd'hui Houellebecq. L'un des trois aphorismes de cette religion, " ordre et progrès ", figure toujours sur le drapeau brésilien. Les deux autres, " vivre pour autrui " et " vivre au grand jour ", sont des impératifs trop peu discutés. Étudier ces aspects méconnus, et étonnamment contemporains, de l'#uvre d'Auguste Comte permet sans doute de mieux comprendre notre présent, et de le juger.