Écrire la Constitution non-écrite
une introduction au Droit politique britannique
- ISBN: 9782130521143
- Editorial: PUF. Presses Universitaires de France
- Fecha de la edición: 2008
- Lugar de la edición: Paris. Francia
- Colección: Léviathan
- Encuadernación: Rústica
- Medidas: 24 cm
- Nº Pág.: 306
- Idiomas: Francés
Beaucoup pensent que le Royaume-Uni n'a pas de constitution. D'autres (les mêmes parfois...) reconnaissent que la plupart des régimes politiques modernes ont une dette importante envers les institutions politiques anglaises. Cette constitution britannique, qui ressemble si peu à la nôtre qu'on incline à lui dénier toute existence, en quoi peut- elle bien consister ? Le propos de ce livre est d'offrir une réflexion à ce sujet en partant d'un constat simple : la constitution britannique n'est pas une loi constitutionnelle écrite, comme celles de la France ou des États-Unis. Ses idées centrales ont été élaborées au cours de l'histoire par le travail conjugué de juristes de common law et d'auteurs politiques, souvent impliqués dans l'action politique immédiate. Tous ont contribué à « écrire la constitution non-écrite ». Le premier but de cet ouvrage est de rendre apparentes les grandes étapes de la pensée du droit politique britannique, de manière à cerner les conditions dans lesquelles on en est venu à parler de « constitution d'Angleterre » puis de « droit constitutionnel ». Pour cela, il faut bâtir une maison commune où faire cohabiter des hommes tels que Lord Coke, le grand juge et jurisconsulte du XVIIe siècle, des penseurs de la politique aussi éminents que John Locke ou Montesquieu, ou enfin des professeurs de droit tels que Sir W. Blackstone et, plus récemment, A.V. Dicey. Dans un second temps, le livre se donne pour tâche d'explorer la manière dont ces idées au sujet du droit politique britannique sont employées dans la vie institutionnelle de manière à produire des formes originales d'exercice et de contrôle de l'autorité politique. Des idées telles que celle de « pouvoir exécutif » ou « d'État » ont certes pris racine en Angleterre. Mais elles ont dû pour cela entrer en symbiose avec des institutions léguées par le passé, au premier rang desquelles se trouve la Couronne. Un juge britannique a récemment évoqué « les instincts et les traditions du peuple du Roy